Une récente étude réalisée par la très sérieuse Université McGill au Canada indique que le tango argentin pourrait être bénéfique à la santé des seniors dans la mesure où il améliore la coordination des mouvements ainsi que l'équilibre.
Cette recherche n'a pas été effectuée au hasard.. En effet, l'année dernière, la Société internationale de Cardiologie avait révélé que la pratique du tango, de la salsa ou du merengue pouvait aider à réduire la pression artérielle et prévenir l'apparition de maladies cardiaques.
Ainsi, le Dr Patricia McKinley a décidé de mener une étude sur les avantages que pourrait apporter aux aînés, cette danse typiquement argentine. Sa recherche a porté sur une trentaine de personnes âgées, hommes et femmes de 62 à 89 ans, qui étaient tombés au cours de l'année passée.
La moitié du groupe a reçu des cours de marche et de maintien, quelques heures par semaine pendant deux mois et demi. L'autre groupe, pendant la même période, suivait des cours de tango deux fois par semaine. Rapidement, même les plus timides de l'équipe des danseurs, ont commencé à se mouvoir avec grâce dans la salle de danse. Peu à peu, en prenant de l'assurance, les couples se sont mis à évoluer romantiquement au son du violon et du piano. Certains ont même décidé de s'habiller pour l'occasion.
D'un point de vue plus scientifique, l'idée était de vérifier les effets que pouvait avoir cette danse énergique et sensuelle sur la motricité des aînés. Selon le Dr McKinley, virevolter et tourner continuellement obligent , de fait, les danseurs à se concentrer sur leurs mouvements et donc, à se sentir plus à l'aise sur leurs pieds.
Ainsi, à la fin de cette étude, les chercheurs ont remarqué que le groupe de danseurs, comparé aux marcheurs, avait amélioré non seulement son équilibre mais aussi sa mémoire. Mais comme le souligne le Dr McKinley, ces propriétés ne sont pas uniquement liées au tango, de nombreuses danses peuvent permettre de faire progresser l'équilibre et la vivacité du cerveau.
De son côté, la psycho gériatre argentine, Haydée Andrès, précise que « quels que soient les mouvements réalisés sur de la musique, cela aiguillonne le cerveau. Le fait d'avoir à coordonner les bras et les jambes sur un rythme musical est très stimulant, car cela demande un effort général »
En revanche, les marcheurs ont développé d'autres qualités : ils se repèrent mieux. Par exemple, placés dans un lieu inconnu, ils retrouvent plus facilement leur chemin de retour.
Marie Namur © Senioractu.com 2005
Source : www.senioractu.com
07.02.2006 cas